Ce matin, en commençant ma petite rando, je ne savais pas trop ce que j’allais bien pouvoir rencontrer. Le temps était légèrement voilé, une petite brise venait caresser mon visage mais mes idées étaient dans la brume : je n’étais pas très bien réveillé pour tout dire.
Ainsi ce billet a failli s’appeler : « la sauterelle et le coquelicot ».
Il faut avouer que ce rouge éclatant et ce vert si vif dans cette lumière matinale, « ça le faisait! ». Oui mais comme j’avais déjà fait le coup avec le ciste, ça risquait de faire redondance.
J’ai donc commencé à marcher, laissant mes yeux errer à la recherche de quelques chose de marquant. J’ai fini par voir une abeille solitaire butiner un ciste, j’ai finalement renoncer à cette histoire aussi.
Appréciant guère que l’abeille polissonne me tire la langue tout en étant encouragée par un oedemeride (un petit coléoptère) remuant frénétiquement les antennes. Des fois on n’est pas aidé!
J’ai failli me perdre dans un bleu intense.
Et j’ai finalement sombré dans du rose, celui de la valériane des jardins également connue sous l’appellation de lilas d’Espagne (Centranthus ruber,Valerianaceae), ici surmonté par un ovni.
J’ai donc laissé l’ovni tourner autour de la belle afin qu’il me montre le recto…
..et le verso de son habit…
… me permettant de retrouver le nom qui lui a été donné, celui de Sylvain azuré (Limenitis reducta, Lepidoptera Nymphalidae).
Ce spécimen a été très coopératif, puisqu’il s’est laissé approcher de près.
Au point de ne plus rentrer dans le cadre.
Comme nous étions amis, il m’a même montré son plus beau profil…
.. Ainsi que le dessus de son thorax avec ses couleurs irisées…
Pour finir par me faire un petit clin d’oeil tout en sirotant du nectar.
J’ai réussi à m’écarter sans le faire fuir, bref, une bonne séance photo malgré un tout petit regret, celui de ne pas avoir pu prendre les écailles des ailes correctement… mais il ne fallait pas être trop gourmand non plus 😉