Parce que ça faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de sortir sans aucune motivation sportive, sortir pour me balader, sortir pour permettre à un énergumène à poils longs de se dégourdir.
Cette petite marche (10 Km en un peu plus de 2H30 sans forcer) fait partie intégrante de ma boucle courte que je fais en VTT quand je n’ai pas trop de temps devant moi. Ca faisait d’ailleurs longtemps que je ne l’avais pas prise aussi lentement.
J’aime bien ce parcours, il me permet de voir les deux faces de cette région :
Le versant nord et son paysage montagneux, ici en regardant vers le massif de la Sainte Baume…
… Et le versant sud avec « sa vue mer », comme on pourrait lire dans certaines annonces de location, ici en regardant vers Cassis.
En utilisant une focale un peu plus longue, la mer est plus visible :
Il y a aussi le côté agricole… Viticole même.
Alors, oui c’est bien bleu! Et oui aussi c’est bien vert! On trouve aussi des couleurs plus automnales, ne vous inquiétez pas.
C’est également très lumineux… D’ailleurs en baissant les yeux on se rend compte que le rocher transpire.
Un phénomène à faire dire des mots compliqués à un prof de bio : karst, diaclase, argile de décalcification et je vous épargne les horizons du sol pendant que j’y suis.
On peut rencontrer beaucoup de mammifères : rarement des renards, plus souvent des lapins et des sangliers. A ce propos, ce matin le Jimouille s’est brutalement immobilisé, tête fixe, oreilles dressées, plumeau en l’air, et poils de thorax hérissés. Bref, façon « danger devant! T’inquiète je vais lui sauter dessus! ».
J’ai hurlé un « pas bouger! » façon « comment qu’avec mon cri je vais faire peur au sanglier parce que je suis un fan de Tarzan et je sais comment il fait lui ».
Un écureuil est alors sorti des fourrés, bondissant de l’autre côté du chemin, le tout sous le museau d’un Jim bondissant à côté lui aussi se demandant si c’était un jouet… J’étais tellement persuadé que c’était un sanglier qui était caché dans ces fourrés que j’en ai oublié de faire des photos, prêt que j’étais à aller aider mon chien/grimper à un arbre/piquer un sprint dans n’importe quelle direction… Passons.
La seule bestiole dangereuse dont la morsure est douloureuse (surtout pour les étourdis) qu’on aura rencontré sera donc cette éphippigère,
plutôt humide,
et tellement frigorifiée qu’elle m’a laissé approcher suffisamment près pour lui tirer le portrait.
Je ne pouvais pas m’approcher davantage avec cet objectif.
A part cela, côté animaux c’était le calme plat : même ce petit escargot sur son arbre mort perché ne savait pas trop s’il devait sortir ou pas.
Encore heureux il me restait tout le reste, et je ne m’en lasse pas.
Dans la quiétude des collines provençales en automne, le champignon fait des câlins à ses voisins…
… Alors que les températures font pousser la goutte au nez pour tous…
… La chicorée en est toute ébouriffée…
… Les locations sont désertées, les rideaux sont fermés, le spectacle est fini et on se sent bien seul…
… Enfin, les parasols sont rabattus pour les protéger de l’hiver approchant.
Le seul qui s’est fait remarquer en sous bois aura donc été ce coprin pie posant avec des euphorbes …
… Qui se paie le luxe de se couvrir le chapeau, ne craignant rien du promeneur car étant non comestible.
On retiendra enfin les clochettes d’arbousier annonçant un futur plus festif.