La belle saison étant déjà bien avancée, celle des allergies aussi, il fallait concilier les deux. Avec Jim on a donc joué à chercher les trésors macrophotographiquement intéressants sur la thématique de « La petite maison dans la prairie ».
C’est qu’il adore ça le bougre se prendre pour un chien téléguidé dont seul le bout blanc de la queue dépasse de l’herbe, l’obligeant à sauter en tout sens pour savoir où je suis. C’était impossible à prendre en photo, mais imaginez un chien hyper actif qu’est le Border Collie foncer dans l’herbe haute et sauter dans tous les sens. Passons.
A force de rire, j’ai fini par regarder mes pieds et forcément en chemin quelque chose a capté mon regard :
Oh! Un berlingot!
N’allez pas dire ça à un lutin, car lui il cherche un voiture au lieu de chercher la magnifique araignée qu’est cette thomise (Thomisus onustus, Arachnida Thomisidae), une jolie femelle bien dodue qui écartait ses pattes en guise d’invitation amicale…
… Je n’ai pas glissé, encore heureux, j’ai résisté à l’invitation létale de la belle.
Un peu plus loin, des géantes vertes ont été prises de panique face à l’arrivée du Jimouille. C’était assez comique de voir toute une nuée d’orthoptères s’écarter juste avant l’atterrissage d’un exocet poilu.
Bon! Ce n’est pas tout ça! il faudrait arrêter de gagatiser!
Un dernier arrêt sur un autre sauteur, tout noir cette fois-ci, mais qui devait avoir un problème car le bout de l’abdomen était rouge…
Ah! On me dit que c’est normal pour un criquet noir-ébène (Omocestus rufipes, Orthoptera Caelifera Acrididae). Tant mieux pour lui (le pauvre).
C’est qu’il faisait chaud et soif, on a donc fait comme ce papillon…
… Puis nous sommes redevenus sérieux et nous avons cherché notre thème principal pour ne pas paraître trop décousu.
Tiens et si on ne se cantonnait au rose histoire de changer un peu?
Aussitôt dit, aussitôt inquiet : mais ou allais-je trouver du rose dans ce pays tout sec, vert et gris?
Le jaune il y en avait partout… Mais le rose… Je n’allais quand même pas photographier du trèfle! Ah ben c’était déjà fait en fait.
La réponse était dans les bois. Sans chercher à s’enfoncer plus que ça, et même sans chercher à quitter le chemin pour tout dire. C’est la première fois que je voyais ça, un véritable festival!
On commence donc par celle qui a des tâches sur les feuilles…
… Et des magnifiques fleurs…
… Groupées et nombreuses, caractéristiques de l’orchidée Dactylorhiza fuchsii.
Et comme on était là au bon endroit et au bon moment, juste à côté il y avait une autre orchidée, plus gracieuse, plus difficile à immortaliser en photo aussi : Cephalanthera rubra.
Pour ceux qui me suivent depuis un bout de temps, l’année dernière j’avais déjà pu rencontrer sa cousine blanche dans le Luberon, et c’était déjà avec le Jimouille d’ailleurs.
Bon allez, comme vous avez réussi à venir jusque là, encore une orchidée! Encore une nouvelle connaissance, il s’agit de Gymnadenia conopsea avec ces magnifiques fleurs à éperon…
… Son inflorescence gigantesque elle aussi…
… Mais vous allez surement retenir le nom plus commun d’orchis moucheron. En tout cas elle n’ont plus n’était pas seule.