Le vagabond erre sans espoir car il a perdu tout but.
Il a beau y faire, il se rend bien compte qu’il ne fait que tourner en rond.
Alors il finit par s’arrêter et regarde. Il regarde le plus loin possible pour savoir de quoi il retourne…
Il regarde, mais sa vision est gênée par la brume qui brouille et cache tout.
Il attend.
Il attend que quelque chose change, que quelque chose apparaisse quoique ça puisse être.
Le changement arrive enfin. L’astre brillant achève sa course journalière.
En de pareils moments, les couleurs sont changeantes ce qui réveille la curiosité d’un regard perdu dans la brume.
Le vagabond se dit qu’il serait intéressant d’attendre et de voir plutôt que de tourner en rond.
Il attend donc. Il regarde donc.
Il regarde le ciel changer de couleur.
Il regarde un esprit libre glisser sans bruit au dessus de lui.
Il regarde le ciel rougir au fur et à mesure que l’astre descend.
Il regarde le ciel s’obscurcir au fur et à mesure que l’astre redescend.
Et là il se dit qu’il serait si facile de capturer cette boule de lumière.
Mais quand il pense y parvenir, c’est trop tard, elle s’éclipse avec agilité et avec une rapidité déconcertante.
Il a du mal à y croire.
Que faire?
Le vagabond regarde alors les nuances de couleurs.
Il s’agit d’une véritable explosion de couleurs.
Elle ne dure qu’un instant car l’obscurité arrive toujours froide et inquiétante.
L’obscurité arrive et le vagabond ne sait toujours pas quoi faire. Alors il reste là.
Finalement une étoile se montre.
D’abord discrètement puis elle finit par briller de tout son éclat.
Le vagabond regarde alors cette étoile et réfléchit, car il s’avère que Vénus suit la course du soleil.
Et il ne comprend toujours pas pourquoi lui reste là, pourquoi lui tourne en rond, alors que tout ce qui est dans ce ciel semble avancer et donc s’éloigner…