La rédaction de De-natura avait, cette fois-ci, envoyé son reporter dans un lieu tellement secret, qu’il a fallu lui dire de tout prendre.
Tout?
Oui! Tout!
Aussitôt dit, aussitôt fait!
Le guide se présenta à l’heure dite et l’expédition pu commencer, traversant des frontières géographiques…
… et géologiques…
C’est bien simple, au fur et à mesure que la progression se faisait dans la vallée, le temps semblait ralentir.
Dans un premier temps on a déploré la perte du réseau téléphonique puis plus loin il a même fallu laisser là le carrosse. Le but n’était alors toujours pas visible, puisqu’il était secret.
Voilà donc le reporter et son guide emportant tout.
Tout?
Oui! Tout!
Soit 25 à 30 Kg chacun sur le dos, parce que les petites mains attentionnées avaient bien remplies les sacs pour que personne ne manque de rien! La progression fut lente et commença par une descente plutôt abrupte, surtout pour quelqu’un venant de passer plusieurs heures les jambes pliées dans un carrosse.
Le grondement du torrent augmentant, notre reporter compris qu’à l’évidence il faudrait le traverser… Seul le guide connaissait le passage.
Une fois l’obstacle franchi il fallait remonter, et ce n’était pas une mince affaire : la trace à suivre n’était pas marquée…
Les branches basses imposaient des contournements ou des contorsions pour les franchir avec le lourd chargement, et la pente était forte. Le souffle commençait à se faire court quand enfin le secret fut révélé, caché par quelques châtaigniers et noisetiers bien touffus.
Il s’agissait du seul refuge disponible à 20 Km à la ronde. La seule lumière disponible était naturelle. La seule eau disponible coulait à flot un peu plus bas. Elle était forcément de qualité, puisqu’une orchidée s’en délectait.
Le temps s’est donc arrêté!
Notre reporter avait enfin compris pourquoi il devait venir là!
Il pouvait accueillir les visiteurs nocturnes…
… Il pouvait assister à un lever de soleil dans un silence total…
… Afin de voir le millepertuis s’illuminer…
… Afin de voir les oeillets jouer avec la lumière…
… Afin de plonger le regard dans une de ces fleurs…
… Jusqu’au moment où l’hespéride fit son entrée…
… Et qu’elle indiquât qu’il était l’heure de se mettre en route vers des sommets prometteurs.
Pingback: De-natura.net | … A partir duquel on pouvait voir des lacs…
Pingback: De-natura.net | … Et notamment un lac en particulier!