Aujourd’hui on bouscule un peu les habitudes, puisque je vais vous raconter comment on passe de ça :
A ça dans la même journée :
Bien sûr, ceci implique un peu de matériel :
Mais aussi :
Et enfin, la tenue adéquate :
Etape 1 : dire bonjour poliment à ces insectes sociaux.
Bon, ça commence bien, le temps est un peu orageux, elles sont déjà énervées de si bon matin. Hop un coup d’enfumoir et je m’écarte sans précipitation.
Je n’ai pris aucune photo de l’extraction des cadres des ruches, et pour cause, même à deux on a autre chose à faire que de prendre des photos. La tenue était la bienvenue ce jour là. Insectophobes claustrophobes s’abstenir.
Nous avons donc de beaux cadres, dans une pièce interdite aux abeilles, et avons enfin pu enlever les combinaisons.
Pendant cette petite pause, j’en profite pour m’amuser un peu.
Des alvéoles à section hexagonale sont, parait-il, la meilleure forme géométrique qui allie contenance et résistance : comme quoi l’homme n’a pas inventé ça non plus.
Vient l’étape dite de désoperculation qui se pratique avec un… désoperculateur, une espèce de couteau. En clair, on débouche les alvéoles fermées par un bouchon de cire fabriqué par les abeilles.
Côté photo, travaillant en lumière naturelle plutôt rare, le petit Olympus s’en sort bien à une telle sensibilité et reste manipulable facilement avec une seule main.
Côté apiculteur, tout se passe bien, l’excitation monte.
Côté gourmand : miam! On voit déjà le miel couler, l’impatience gagne.
Place à l’extracteur : on introduit les cadres (ici 6) dans l’extracteur, puis on tourne.
Voilà pourquoi cet extracteur fonctionne à l’huile de coude : il faut tourner la manivelle.
Vous aurez noté une chose amusante : pour extraire le miel, on fait tourner des cadres rectangulaires placés verticalement et disposés en triangle dans un cylindre… Les plus pertinents se doutent qu’il faut inverser les cadres en cours de route, afin d’extraire tout le miel des rayons.
Toujours est-il que, comme vous pouvez le voir sur le montage précédent en bas à droite, le miel est projeté sur les parois de l’extracteur, on utilise donc la force centrifuge pour le faire sortir des alvéoles. Pour faire la photo il a fallu enlever une protection car le cylindre est normalement fermé : cette force est telle, qu’on a l’impression d’être devant un ventilateur, l’odeur de miel en plus.
Voici donc le résultat.
Le miel a été projeté contre les parois de l’extracteur et glisse vers le fond de celui-ci grâce à la simple action de la force de gravitation (mais non je ne vais pas vous faire un cours de physique).
Dernière étape, on filtre… avec une passoire dont les mailles retiennent des morceaux de cire projetés eux aussi sur les parois de l’extracteur.
Il ne reste plus alors qu’à attendre un peu, 2 à 3 semaines avant consommation…. où pas quand on est gourmand 😉
Non il n’est pas à vendre. Oui j’en suis le consommateur principal. Je peux même vous confirmer qu’il est très bon 😉
Et les abeilles aussi ont leur part, l’extraction n’étant pas totale, elles sont passées en mode pillage pour nettoyer les cadres placés devant leurs ruches à leur intention.
Pour faire du miel, on a donc besoin, l’air de rien, de connaissances biologiques, physiques et de quelques notions de math, comme quoi…
miam miam !
j’en gouterais bien un peu !
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