Histoire de changer de lieu, voici une balade réalisée dans un site touristique très connu situé dans le Champsaur : Prapic. Il s’agit d’une petite commune située à proximité du Parc National des Ecrins à 1556m d’altitude. Comme on peut le voir sur le tracé (obtenu avec une Garmin Fenix 2) :
Le chemin suit un vallon glaciaire très ouvert au fond duquel coule le Drac noir. La seule difficulté vient du fait qu’il n’y a pas d’arbre, donc pas d’ombre : il peut y faire très chaud l’été (ne pas oublier de l’eau), sachant que fin avril c’était déjà le cas quand j’y étais. Les deux dernières montées peuvent se révéler problématiques pour ceux qui sont impressionnés par le vide, et encore… Ca ne dispense pas de bonnes chaussures à crampons saillants (et pas ces pseudo-chaussures de marche à semelles lisses).
Côté matériel photo, j’étais limité à un Canon 600D et son objectif de kit EF-S 18-55 f/3.5 -5.6 IS II, bien suffisant pour se faire plaisir… Même si dans ces cas là il y a toujours des regrets de ne pas avoir pu apporter « l’artillerie lourde ».
L’accueil est spartiate à Prapic :
Le village est dominé par une église du XIXème siècle (église Sainte-Anne datant de 1880) et des frênes…
… Le village est plutôt désert. Les seuls bruits qu’on entend sont les cris rauques des chocards à bec jaune.
Comme on peut le constater, l’habitat, partiellement rénové, est de type traditionnel : la bergerie est au niveau du sol et joue le rôle de chauffage l’hiver, l’étage d’habitation au-dessus et l’étage supérieur ventilé était jadis rempli de fourrage pour assurer le rôle d’isolation : ils avaient déjà tout compris…
Ceci dit, l’hiver il ne doit pas y faire très chaud, puisque dans plusieurs ruelles la neige est encore bien présente alors que nous sommes fin avril.
En sortant du village, le bruit du torrent devient prédominant. On peut facilement constater l’action érosive du Drac noir sur ses berges.
En arrivant sur la chapelle de La Saulce, un coup d’oeil en arrière est fortement conseillé.
Et après?
Et après on est sur un plateau, un paysage portant les traces caractéristiques d’une activité pastorale…
… Essentiellement utilisé par les marmottes (Marmota marmota, Mammalia) à cette époque.
Bien sûr il y a déjà des fleurs même si on est encore trop tôt dans la saison. Les prés sont dominés par les crocus (Crocus sp., Iridaceae)…
Et le bord du chemin est parsemé de pensées des Alpes (Viola calcarata, Violaceae).
On arrive enfin à la partie la plus « difficile », puisque le but est de passer la passerelle du Saut du Laire qu’on voit tout là bas.
Cette passerelle enjambe un torrent fougueux…
… Emprisonné dans une gorge aux parois abruptes.
Il suffit de passer la passerelle pour accéder au dernier vallon dominé à droite par le Mourre Froid (2995m) et, si je ne me trompe pas, la barre de la Cabane (sur la gauche) et ses cascades encore partiellement glacées.
Bon est qui a-t-il à y voir?
Une cabane pastorale,
et des marmottes sauvages.
Tellement sauvages que je me suis approché avec une prudence extrême.
Mais comme ça n’allait pas assez vite, c’est elle qui s’est approchée…
Pour finir par prendre la pause tant attendue.