Aujourd’hui il a plu, une sacrée nouvelle à n’en pas douter… Une joie immense pour tous les propriétaires de chien devant sortir leur meilleur ami et souhaitant désintoxiquer leur compagnon du bête envoi de SMS liquide sur support bétonné ou en acier.
Hop un petit sac étanche avec des bricoles… bricoles prises tellement vite que j’ai enfourné un objectif à portrait à la place d’un grand angle pour le paysage… Voici donc malgré tout le portrait du décor humide et brumeux.
Oui, des portraits d’arbres ou lieu d’un paysage d’arbres, tout est question de nuances. Passons.
Bien évidemment, une fois sur le chemin, il a plu encore, et encore, il faisait chaud, encore plus sous la veste, c’était mouillé partout et comme si ça ne suffisait pas, le toutou avait envie de bouger… On a donc joué aux explorateurs, en suivant une piste de gibier descendant 400m de dénivelé en une distance très courte. Si vous avez une panne de machine à laver, ce genre d’exercice est redoutable pour nettoyer sans essorer un pantalon : j’étais encore plus trempé… Les conditions étaient donc enfin réunies pour que je sorte l’appareil photo, mette les genoux par terre (mouillé ou boueux quelle différence?).
Trêve de blabla, passons aux photos.
La lumière se faisait rare, mais le premier sujet, et la première idée aussi, qu’on cherche dans ces moments là : des gouttes d’eau. J’en ai trouvé des sympas en groupe avec des reflets argentés.
Et d’autres plus rigoureusement en ligne.
En suivant ces dernières je suis tombé sur une brindille : un jeune phasme. Ce jeunot n’avait aucune goutte d’au sur lui, montrant par là qu’il s’était soit nettoyé, soit protégé de la pluie, et m’avait vu arriver tout figé qu’il était.
En parlant de protection, cette punaise (Graphosoma italicum, Hemiptera) m’a bien fait rire :
J’étais bien incapable de dire si elle s’était mise là volontairement pour éviter de se faire projeter sur le sol pendant la pluie, ou si, accrochée à cette infrutescence de carotte sauvage, les gouttes d’eau l’avaient coincé là : elle faisait preuve d’une immobilité parfaite.
Dans le genre stable, cette petite abeille (une mégachilide, probablement du genre Coelioxys, je passe mon tour pour l’espèce, Hymenoptera) avait elle trouvé la solution : tenir fermement la brindille… avec ses mandibules.
Le fait qu’on l’appelle « abeille-coucou » n’a par contre aucun rapport avec le fait qu’elle ressemble ici à un étendard.