Le soleil se couchait, c’était tout juste 20h, hier soir. La lumière était belle quand tout à coup une nuée de petits Sympetrum (Odonata Anispotera) décollent à mon approche. Ni une ni deux, je passe en mode pistage :
- je me tapis tel un chat, dans l’herbe trop courte de ce jardin infesté de caragouilles;
- j’avance en utilisant la technique du canard boiteux accroupi;
- Et je dégaine le « bazooka » : un 400mm sur un reflex (eh oui, j’avais pris du lourd cette fois-ci)
Un « Sympetrum on the top » paré à fondre sur un moustique imprudent.
L’animal semblant peu farouche, je tente une approche courageuse au péril de mes genoux et de ces trop nombreux petits escargots blancs. L’odonate fait mine de s’envoler, fait un petit tour, revient et se repose au même endroit.
Je m’approche encore, et là, trouvant amusant de me voir avancer ainsi, le coquin change de support et se pose un peu plus loin, avec toujours autant d’escargots.
Je m’approche toujours, je porte enfin le reflex à l’oeil, un truc bouge entre mon oeil et le viseur : horreur, un moustique! Je m’écarte du boitier un peu trop vivement, mon copain Sympetrum en profite pour s’éloigner encore : mais il m’énerve celui-là!
Je m’approche à nouveau. Surement ému par ma condition de rampant, il se laisse approcher.
Sympathique ce petit coquin. Comme vous pouvez le voir, il a bon pied et bon oeil aussi puisqu’en recadrant la photo précédente on obtient ça :
J’ai eu ce que je voulais, je me retire… d’autant plus vite que les moustiques ont fait un festin avec mes jambes. Quelle idée d’aller en short dans un tel endroit aussi!