Prenons une belle arche :
Et rapprochons-nous pour en découvrir les secrets.
Vous aurez compris que les pastilles bleues bougent, et pour cause, ce sont des pucerons.
Vous aurez notez que les gardiennes sont grandes : se sont juste des ouvrières Camponotus cruentatus (Hymenoptera formicidae) de taille moyenne, soit aux environs de 1cm.
D’ailleurs il faut que je fasse attention, rien que le crépitement du flash finit par les mettre en alerte : la camponote ensanglantée (c’est la traduction littérale de son nom il me semble) n’est pas cool, c’est le moins que l’on puisse dire. Connaissant l’effet de leur morsure, qui justifie aussi leur nom d’ailleurs, je m’arrête un peu pour que la gardienne retrouve son calme. J’en profite pour surveiller mes pieds des fois qu’une phéromone d’alerte ait été émise et se concrétise par un assaut terrestre.
Alors elles gardent le troupeau de pucerons. Mais pourquoi?
Il va encore falloir se rapprocher, maintenant que tout le monde semble calme. Les ouvrières tapotent le bout de l’abdomen des pucerons avec leurs antennes…
Et récoltent un liquide riche en sucre et en acides aminés : le miellat qui sera ramené à la fourmilière par la suite.
Cette arche est donc à la fois un pré et une étable. Ces fourmis en sont à la fois les gardiennes et les récoltantes.