Au cours d’une de mes promenades j’ai fait ma petite halte habituelle à proximité d’une zone où de nombreuses vipérines communes (Echium vulgare, Boraginaceae) étaient en fleur. Cette plante mellifère succède aux cistes dans cette zone depuis mi-juin à peu près : elle attire donc de nombreux papillons entre autres butineurs.
En me rapprochant un peu j’ai bien aperçu des pattes et un corps massif qui ne m’évoquaient rien de ce que à quoi je m’attendais à voir dans cette zone.
J’ai donc dû envoyer courageusement la main pour « pousser » délicatement l’animal vers moi et là, grande surprise : une Ameles spallanzania (Mantoptera), je ne m’y attendais pas!
Je vous vois venir : bon ok, ce n’est qu’une mante religieuse. Et bien non! Une cousine tout au plus, car si elle appartient au même ordre des Mantoptera, à la même famille des Mantidae que les mantes religieuses (Mantis religiosa), elle est une espèce à part entière et… Bon ok j’arrête. Elle ne ressemble un peu à une mante religieuse car vous voyez ses pattes ravisseuses et sa couleur verte. On va donc se rapprocher un peu.
L’allure générale de profil tout d’abord.
La forme générale du corps est moins élancée.
Oui je sais, elle n’a pas encore d’ailes, et elle n’en n’aura jamais, c’est un adulte. D’après son abdomen très élargi on peut même dire qu’il s’agit d’une femelle. Pour cette espèce, la femelle est microptère : ses ailes ne se développent pas complètement, elle ne vole donc pas (le mâle oui par contre, il doit même être volage puisque le cannibalisme est rare lors de l’accouplement).
Encore un peu plus près?
Magnifique n’est-ce pas? Et ces yeux… Justement, on se rapproche encore.
Oui hein! Renversant! Pourtant la photo est bien à l’endroit. que voulez-vous, je n’allais pas encore l’embêter déjà que ma présence semblait lui causer quelques inquiétudes.
La chasseuse a fini par tourner la tête et s’en est allée, non sans un dernier regard!