C’est la saison, les adultes envahissent les vitres de la maison chaque année en cette période. Les éphémères se scotchent aux fenêtres et au plafond.
Et qui dit fenêtre, dit lumière réfléchie. Grâce à la lumière du flash on devine le reflet de l’insecte dans la vitre, enfin les reflets, puisqu’il s’agit de double vitrage.
Naïvement, je pensais que ce serait très facile de prendre en photo cet individu (identifié comme Cloeon dipterum, Ephemeroptera, à confirmer) puisque je n’avais jusqu’alors jamais remarquer une grande activité, ayant l’impression que lui et ses amis restaient posés là à attendre. Mais cet individu là a dû décider que mon objectif était un rivale car il le suivait partout, toujours trop proche pour réussir une mise au point correcte (j’ai d’ailleurs gagné le droit de nettoyer une vitre, l’argument « mais c’est pour la science » ayant fait long feu).
Cette petite chose est fragile car victime de la pollution lumineuse (ce qui explique sa présence ici d’ailleurs), victime également de la pollution aux pesticides. Néanmoins sa population semble bien se porter dans mon jardin : une cuve remplie d’eau de source accueille les larves toute l’année, ce qui est d’ailleurs un signe de bonne qualité de l’eau.
Approchons-nous un peu.
J’ai toujours trouvé cet insecte magnifique. Histoire de souligner sa fragilité, avez-vous remarqué qu’il ne possède pas l’équivalent d’une bouche? L’adulte ne se nourrissant pas, il ne vit pas très longtemps.