Partons à la rencontre des rainettes, et même des rainettes méridionales (Hyla meridionalis) pour être précis. Il s’agit d’une espèce locale méditerranéenne que je n’avais pas vu depuis longtemps, jusqu’à ce que j’en trouve en pleine ville (merci à Christian DUTTO pour l’info)!
Le chapitre du pistage est très court : une fois au bon endroit, cela ne sert à rien de rechercher des traces d’activités, il faut surtout faire attention où on met les pieds… pour ne pas les écraser. Marcher dans de la végétation assez haute, plutôt touffue en partie basse, en déroulant doucement le pied pour laisser le temps à un batracien trop confiant dans son camouflage de réaliser que s’il ne bouge pas il va devenir une crêpe, donne l’impression qu’on piste un chevreuil caché derrière un roseau.
C’est bien sûr une espèce sauvage donc farouche (non ce n’est pas ma main), dont la taille a dû effrayer des générations de princesses.
Elle se prête avec grâce à toutes sortes de poses.
Parlons-en des poses. Elle a tendance à choisir celles qui obligent le photographe à s’allonger dans un nid de fourmis, à se couvrir de boue ou encore qui permettent d’enrichir son régime alimentaire en fibres végétales : quand l’appareil est coincé dans les herbes hautes, le sujet idéalement placé, il ne reste plus que les dents pour enlever les herbes récalcitrantes.
La rainette a de l’humour.
Avec un peu de patience, on a même droit à un festival.
Sur la branche :
Cool attitude, débraillée, ventre à l’air :
Cool Raoul le coude sur le zinc local :
On peut même assister à une séance de natation.
Elle n’est pas mignonne cette rainette?