Au Sémaphore du Bec de l’Aigle,
j’ai attendu mon heure avec pour seule compagne la lune déjà levée,
et pour seule confidente la brise qui se levait et emportait les murmures vers la mer.
Mon regard s’est porté sur les iles situées au large des calanques de Marseille,
puis sur un phare semblant perdu dans la Méditerranée.
J’étais seul, le regard perdu dans le vague, mes pensées voguant entre ciel et mer.
J’ai patienté ainsi jusqu’à ce que la végétation s’embrase devant mes yeux.
C’était enfin le moment tant attendu et maintes fois repoussé par une météo inadéquate ou par le choix d’un lieu inapproprié…
Les iles ont ainsi changé de couleur,
Les calanques se sont dorées,
pendant que le soleil amorçait sa descente vers la mer.
Puis, en se rapprochant de la mer, le jaune doré a fait place au rouge flamboyant,
changeant encore l’aspect des iles.
L’inévitable se produisait devant mes yeux : le soleil plongeait dans la mer…
Pour y disparaître,
me laissant seul avec la lune et l’obscurité grandissante.
J’ai alors fermé les yeux pendant que des lumières étranges remplissaient le ciel…
… Pour les ouvrir de nouveau devant un autre spectacle…
Le rêve pouvait continuer.
Pingback: De-natura.net | Au Sémaphore du Bec de l’Aigle