C’est une histoire classique.
Le matin, « petit » tour en VTT, à la fraîche, dans la boue, l’air endormi et tout ce que je repère ce sont des traces de chevreuil et une plante dont les feuilles me rappellent quelque chose. Je passe donc un bon moment à oublier qu’il me faut pédaler et à me demander s’il s’agit de Dactylorhiza ou pas (alors que le feuillage n’était ni tâché ni disposé comme il le fallait, mais passons, endormi vous dis-je).
Finalement j’y suis retourné l’après midi mais à pieds et en emportant le matériel photo adéquat, et là le choc.
La trace que j’ai suivie est passée en plein milieu d’un massif de bruyère blanche (Erica arborea, Ericaceae) et je ne m’en étais même pas aperçu.
Le massif entier était rempli de ponpons blancs…. Passons.
Je retrouve ma copine l’orchidée soit disant Dactylorhiza pour me rendre compte qu’il s’agit en fait d’un céphalanthère à feuilles étroites (Cephalanthera longifolia, Orchidaceae)…
… Sur le point de pointer le bout de son inflorescence.
En prime il y en avait toute une bande.
Là vous vous dites :
bon ben ayé, il a fini!
Et bien non! J’en avais encore loupé une autre, qui évolue pourtant en bande elle aussi.
C’est ainsi que l’air de rien, l’ophrys brun (Ophrys fusca, Orchidaceae) m’est apparu au détour d’un virage ombragé.
Et dire que j’avais peur de ne pouvoir être là au moment où toutes les orchidées émergeraient…. Alors qu’il me suffisait d’ouvrir les yeux.
C’était un peu comme si on pouvait passer à côté d’une Barlie de Robert (Himantoglossum robertianum, Orchidaceae) géante de 30 cm… En fait ça aussi c’est possible.