La recette est la même que pour l’estran rocheux, à savoir : il vous faut un lutin, des bottes, et avant qu’il ne s’échappe… Trop tard!
Donc avant qu’il ne s’échappe, tenter de lui faire attendre marée basse. Le but étant de voir le sable de près… Sans pour autant mettre la tête dedans.
Car le sable de très près c’est joli aussi.
D’ailleurs, il ne ressemble pas au sable de chez nous (ndlr : sud-est) majoritairement originaire des carrières à défaut de venir sur les plages tout seul. Dans celui-ci on y reconnait beaucoup de choses, notamment des fragments de coquillages.
Attendons marée basse.
Pendant ce temps là il faut meubler, et ce par tous les temps…
Le regard se promène sur la plage et s’arrête sur des oiseaux tel ce gravelot à collier interrompu (Charadius alexandrinus) mâle…
… Ou encore, ce qui m’a surpris, des grands cormorans (Phalacrocorax carbo) au milieu des goélands argentés (Larus argentatus)…
… Moi qui pensais que les cormorans ne vivaient et ne se nourrissaient qu’en eau douce.
Il a donc fallu attendre le soleil…
… Y retourner le soir (oui c’est bien fort Boyard au loin)…
… Et même arrêter le temps.
… Pour que l’eau parte enfin.
Et là, du cordon dunaire…
… A la plage…
… On a l’impression d ‘être ailleurs.
Les trésors se dévoilent, comme cette capsule d’oeuf de raie.
Mais aussi des fragments de coquillages divers.
Rapidement, une autre impression émerge, entre cette valve de cardium d’une part…
… Ces restes de coquillages tous vidés…
… et ce squelette d’hippocampe…
… On finit par se demander si on ne serait pas sur un cimetière en pleine évolution.
D’ailleurs les galets contenant des fossiles indiquent que ça ne date pas d’hier…
… quand d’autres galets sont granitiques (mais d’où viennent-ils ceux-là?)…
… Et d’autres ont une origine encore plus floue.
Voilà donc tout ce qui constitue ce sable.
De quoi laisser un lutin perplexe!
Il est donc temps de coucher lutins et soleil.