Pour une fois, je suis sorti de ce que j’ai l’habitude de faire : des bestioles toutes petites prises en gros plan. Le reportage n’est pas vraiment pas tasse de thé, je ne m’y sens guère à l’aise.
Parmi les handicapes supplémentaires, je me suis imposé l’interdiction d’utiliser un zoom ou un flash. Je suis donc parti avec un boîtier et 3 objectifs, dont un que j’ai échangé en cours de route avec Serge Vilain, lequel a eu la gentillesse de me faire essayer un Canon EF 24 mm f1,4 L II USM pendant que je lui laissé en pension un Canon EF 35 mm f/2 IS USM…. héhé. Je lui ai quand même rendu à la fin.
Pour le reste du discours, j’ai finalement choisi de faire comme d’habitude : au feeling 😉
Ruralia est une sorte de fête de l’agriculture, du patrimoine et des animaux, le tout mélangé. Etant donné que nous sommes sur De-natura pas rerum point net, je ne me suis intéressé qu’aux seuls animaux non humains et je n’ai même pas essayé d’être exhaustif.
Qu’y avait-il à voir? Beaucoup de beautés, même si certaines étaient peu coopérantes et n’hésitaient pas à me tirer la langue entre deux brins de paille telle cette belle rousse.
A côté de laquelle se trouvait une échevelée littéralement bouche bée devant la beauté du photographe (forcément).
Comme elle était très gentille, j’ai chaussé le grand angle et je me suis approché. Elle a alors cru bon, par gentillesse, de se replier pour pouvoir rentrer dans le cadre.
Je l’ai laissée à ses contorsions, ayant peur de lui provoquer une crampe.
Un peu plus tard, j’ai eu droit à un défilé de haute couture, il y avait des blondes,
des albinos,
et même des grandes brunes.
Pendant ce temps là, la grande rousse, rejoint par une copine, regardait le spectacle sans manifester grand chose,
et ma copine l’échevelée était toujours bouche bée, surement une réaction due à la présence de chaussures fluo en arrière plan!
Il faut dire que ça se comprend! Elle a dû en voir passer des choses étranges pendant toute cette journée. Je suis allé discuter de ça avec des pelotes de laine.
Au début ça n’intéressait personne, mais, à force d’insister, certaines de ces pelotes sur pattes se sont approchées,
Y compris l’originale du troupeau.
Mais je n’ai jamais pu finir d’étaler ma théorie, car tout à coup il y a eu comme un bruit, et un immense mouvement de foule a fait converger tout le monde vers l’unique sortie.
J’ai fait comme tout le monde.
Du coup je me suis fait regarder de travers par quelques jaloux que j’avais oubliés.
Et j’ai écouté une cousine éloignée de nos chouettes et hiboux français,
qui me rappelait juste qu’avoir un grand angle pour faire des photos carrées c’était un peu la honte. Il a bien fallu que je corrige ma façon de faire, j’ai ainsi pris d’énormes risques… en restant sur un trottoir.
Ainsi cette manade, dont les taureaux peu nombreux (ce qui est normal en ville pour une simple démonstration) et bien encadrés, a effectué un premier passage dans un sens,
puis dans l’autre sens, un peu plus vite,
et un peu plus près…
… Confirmant le fait que ce type d’objectif permet de rentrer dans l’action.
Mission remplie.