Nous sommes en août, dans le pays dit de Forcalquier, à proximité de Banon et de Carniols.
Le soleil se lève….
Mais quelque chose me manque. Mes yeux errent dans le paysage à la recherche d’une accroche visuelle. Un point blanc : allons voir ça!
Un champignon d’un blanc livide est occupé à sortir des ténèbres : ça ne me dit rien qui vaille.
Je continue d’avancer. Un éclat lumineux attire mon oeil : une fleur!
Ah ben non! Il s’agit d’une petit libellule qui se réchauffe avec les premiers rayons du soleil.
Qui dit libellule, dit eau, et bien sûr, n’étant pas réveillé, un froid liquide assez soudain me fait comprendre que mes pieds trempent dans l’eau, glacée pour un matin d’août. En baissant les yeux je vois une forme fantomatique, discrète, comme à l’affut.
Une larve de libellule! Elle disparaît brutalement, recouverte par un nuage sub-aquatique dont mes pieds revendiquent la création.
Ce n’est décidément pas mon jour!
Perdu dans mes pensées, la chaleur augmente, l’eau s’évapore, la boue entre en ébullition.
La Terre craquelle est pèle sous les coups du soleil.
Je repère enfin des traces me donnant l’impression qu’un drone quelconque est passé dans ce paysage lunaire.
Malheureusement je retrouve le drone : un Glomeris qui a succombé à la traversée d’un tel piège.
Il va certainement rester là longtemps, car ce piège n’épargne personne, telle cette guêpe surement venue là pour chercher de l’eau ou de la nourriture.
Ils sont tous deux partis pour tenir compagnie à des cousins très lointains, perdus ici depuis des millions d’années.
Car les seuls qui semblent survivre ici sont cachés et très discrets à l’image de ce criquet…
… Ou très discret et à l’affut, comme cette tarentule, une des plus grandes araignées de France (photographiée ici en 2012).
Je finis par retrouver un peu d ‘eau et tente de déchiffrer le plan laissé là par un mollusque.
Et enfin, enfin…. de la couleur surgit dans mon champ de vision.
Il faudra que je revienne!
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