Ne réussissant toujours pas à repartir en colline seul avec mon sac, je commence petit : dans le jardin.
Il faut dire qu’on y croise pas mal de choses intéressantes.
Ainsi cette libellule déprimée (Libellula depressa, Odonata Anisopetra Libellulidae) mâle me fixant droit dans les yeux, aurait pu être un beau présage en ce début de mois de mai.
Mais ce magnifique mâle n’a jamais voulu se faire tirer le portrait afin de montrer l’azur de son abdomen, trop occupé qu’il était à défendre un territoire…. grand comme une piscine.
Peu importe, cette espèce étant vindicative une journée seulement sur une zone donnée, elle s’en est allée et ne reviendra pas.
Par contre, ce jour, enfin quelques belles choses!
Une chenille de fort belle taille pour commencer (à se demander comment j’ai pu passer à côté).
Ce futur Machaon (Papilio machaon, Lepidoptera Papilionidae) boudait, emmitouflée qu’il était dans le fenouil…
… lequel fenouil se contentait de faire grandir des lignes parfaitement parallèles et fluo histoire de passer le temps.
Plus loin, une punaise avait décidé de changer de peau.
Il faut avouer que l’arrivée de l’été valait bien un passage du noir austère à l’orange fluo. Il y avait juste un petit problème…
L’ancienne peau ne voulait pas se laisser faire et collait encore à la nouvelle, surtout sur une aile. Une punaise étant têtue, à force de tourner sur elle même accrochée à une telle paroi verticale, la vieille peau a fini par lâcher prise.
Enfin, pour finir, on se rapproche encore un peu pour admirer un monstre de 3mm de long…
La terrible Crematogaster scutellaris (Hymenoptera Formicidae) était en pleine inspection de boutons floraux de ronce, histoire de savoir si ça valait le coup de déplacer le troupeau de moutons pucerons ou pas!
Bref, le tube de l’été et ses nombreux interprètes se font attendre.