Après avoir rédigé un précédent billet et vous avoir montré un portrait plein cadre d’une reine cousine des guêpes, je me suis souvenu que j’avais déjà, il y a quelques temps, réalisé un reportage sur un tel hyménoptère mais que je ne l’avais jamais publié sur ce site. Réparons cet oubli!
Avant de commencer, la mise en garde de rigueur : étant donnée la proximité obligatoire entre la tête du photographe et le nid d’un tel animal, bien qu’il ne soit pas connu pour son agressivité (les guêpes qui perturbent les repas estivaux ont toujours les antennes noires et sont bien plus agressives), il n’en reste pas moins que c’est un animal potentiellement dangereux car venimeux. On évite donc les gestes brusques, les parfums… et garder son sang froid est une condition nécessaire, sinon évitez de tenter ce genre de photographies.
Place au reportage photo.
Jour 1
Voici sa majesté Polistes dominula (Hymenoptera Vespidae) sur son royale logement.
Non! Non! Ne soyez pas inquiète, je ne vous veux aucun mal!
Je vais me rapprocher un peu si vous le permettez.
Voilà, pas plus près bien sûr, je ne voudrais pas vous déranger pendant que vous construisez les chambres de vos futures filles.
Ou que vous nourriciez vos déjà nombreux bébés. Au fait ou sont-ils? Excusez moi, vous pourriez vous décaler s’il vous plait?
Ah voilà, qu’ils sont beaux! De vraies larves!
Jour 2
Il a plu, le temps est au nettoyage de rayons. La reine enlève toute l’eau dans les rayons, comme ici (mais je me suis raté, un peu floue).
A cette occasion, une vue d’ensemble du HLM royale : comme vous pouvez le constater, il y a plusieurs stades larvaires.
Sa seigneurie semble toujours de bonne composition.
J’en profite donc pour explorer les cellules intermédiaires, contenant des stades moins avancés voire des oeufs (là j’ai un doute vue la taille quand même, pas impossible que la forme ovoïde du milieu soit plutôt une très jeune larve en début de segmentation).
Et pendant ce temps, sa majesté en inspecte les fondations, le nid étant fermement attaché à une tige de lavande dans le cas présent.
Voici une vue un peu plus générale, en hélicoptère, montrant l’étendue de la bâtisse.
Fin de journée, les futurs enfants vous saluent bien.
Jour 8
Tiens! Il semblerait qu’il y ait du nouveau pour bientôt!
Sa seigneurie se porte comme un charme, et du fait du temps lourd, s’active pour aller chercher de la nourriture pour sa nombreuse progéniture.
Les larves ont grandi, les rayons périphériques ont été approfondis et les oeufs déposés.
Je n’ai jamais pu terminer ce reportage comme prévu, un annihilateur de vie, alors âgé de 7 ans, aidé par son copain à 4 pattes tout aussi jeune et pas du tout en reste, ayant tous deux décidés de jeter un sort de destruction totale sur le nid… et également sur la lavande l’abritant.
Cette série date de plus de 2 ans, avec le matériel suivant : l’objectif macro (Canon EF 100 mm f/2.8 macro USM) était parfois utilisé seul ou avec des tubes allonges (au maximum 68 mm de marque Kenko pour les curieux) et un flash annulaire (paix à son âme). J’étais parfois à main levée, parfois sur trépied avec rail micrométrique (un Velbon super mag slider largement suffisant dans le cas présent). Aucune des photos suivantes n’a été recadrée. Le plus difficile était la photographie de jeunes larves, le nid était situé très près du sol et orienté vers le bas.